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Ubik de Philip K. Dick

 Ubik, Philip K. DickCe n'est pas par l'invention d'un univers que Ubik est un grand roman de science-fiction et un grand roman tout court. Lorsqu'il paraît en 1969, l'auteur a 41 ans et publie de la SF depuis plus de quinze ans. Son univers est déjà en place, mais dans Ubik le dérèglement du monde prend une dimension vertigineuse.

 

L'histoire commence simplement. Le principal télépathe de chez Hollis échappe à la surveillance de Runciter Associate. Pour cette société qui vend les services de ses neutralisateurs à qui veut se protéger de des intrusions psychiques, c'est une perte de crédibilité qui risque d'avoir de graves retombées économiques. S'engage alors une guerre entre les deux firmes par psis interposés. Mais très vite les cartes sont brouillées, le roman explose en de multiples possibles.

Une narration pressée entretient le climat d'oppression, des surgissement poétiques dépeignent le vacillement des consciences : « Le froid altérait la surface des objets... » « L'obscurité vrombissait autour de lui... »

Beaucoup d'adjectifs pourraient convenir à ce roman multiple, mais ce serait priver le lecteur d'un malaise salutaire qui oblige à être créatif. Oublier d'ajouter qu'il jette regard extrêmement lucide et sarcastique sur la société de l'argent, de la consommation et du contrôle, serait injuste.

 

Publié en poche chez 10/18, traduction d'Alain Dorémieux.

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